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Notice Inserm [https://histoire.inserm.fr/les-femmes-et-les-hommes/alain-prochiantz]

Alain Prochiantz

Alain Prochiantz est né le 17 décembre 1948 à Paris. Il a mené ses études secondaires et supérieures à Paris.

  • École normale supérieure (ENS), Paris (1969-1972).
  • Pré-doctorant, Institut Jacques-Monod, université Paris VII (1969-1971).
  • Docteur es sciences, université Paris VII, France, et Massachusetts Institute of Technology (MIT), Cambridge, Etats-Unis (1971-1976), dont la thèse s'intitule "Partie 3' terminale de l'ARN du virus de la mosaïque jaune du navet - étude enzymatique - étude structurale".
  • Post-doctorant au Collège de France (1976-1980).
  • Stagiaire de recherche (1973-1977), chargé de recherche (1978-1981), directeur de recherche (1982-2007) au CNRS.
  • Responsable d'équipe dans l'unité Inserm 114 "Neurobiologie et neuropharmacologie", dirigée par Jacques Glowinski, Collège de France, Paris (1981-1984).
  • Professeur à l'Ecole polytechnique, Paris (1984-1987).
  • Année sabbatique chez Michael Shelanski, School of Medicine, New York University (1985-1986).
  • Responsable d'équipe dans l'unité Inserm 114 au Collège de France (1986-1989).
  • Directeur de l'unité CNRS 8542 "Développement et évolution du système nerveux" à l'Ecole normale supérieure (ENS) à Paris (1990-2001).
  • Directeur des études doctorales en neuropharmacologie, université Pierre et Marie Curie (1996- 2004).
  • Directeur-adjoint de l'unité CNRS 8542 "Développement et évolution du système nerveux" à l'ENS (2002-2005).
  • Directeur du département de biologie de l'ENS (2002-2005).
  • Directeur de l'unité CNRS 542 "Développement et évolution du système nerveux" à l'ENS et au Collège de France (2006-2009).
  • Professeur titulaire de la chaire des Processus morphogénétiques au Collège de France depuis 2007.
  • Directeur de l'unité CNRS 7233 "Développement et évolution du système nerveux" à l'ENS et au Collège de France (2010).
  • Professeur adjoint au Korean Institute for Science and Technology, KAIST University, Corée du Sud depuis 2010.
  • Directeur de l'unité mixte de recherche Inserm 1050/CNRS 7241 "Processus morphogénétiques", Collège de France, Paris depuis 2011. Au sein du centre de recherche interdisciplinaire en biologie – CIRB, depuis 2010
  • Administrateur du Collège de France depuis le  1er septembre 2015

Instances scientifiques et de gestion de la recherche

  • Membre de la section "Interactions cellulaires" du CNRS (1987-1994).
  • Membre du Human Frontier Science Program, Brain committee (1991-1994).
  • Président du comité de la maladie de Parkinson, Fondation de France (2001-2004).
  • Membre du comité scientifique du Téléthon italien (2001-2005).
  • Président du conseil scientifique (2006-2008), puis du comité de la recherche (depuis 2009) de la Fondation pour la recherche médicale (FRM).

Sociétés savantes - Académies

  • Membre de l’Académie des sciences – Institut de France (2003).
  • Membre du Centre for the study of bioscience, biomedicine, biotechnology and Society, London School of Economics.
  • Editeur associé des journaux : J Neurochem (1990-1995), Mol Cell Neurosci (2007-2009).
  • Membre de Faculty of 1000 (2005).
  • Editeur associé des journaux : J Neurochem (1990-1995), Mol Cell Neurosci (2007-2009).

Prix - distinctions 

Alain Prochiantz travaille dans le domaine de la neurobiologie moléculaire, notamment sur les processus de morphogenèse et de différenciation cellulaire nerveuse impliquant les homéoprotéines, des protéines qui déterminent le plan d’organisation d’un être vivant. La contribution scientifique principale de son laboratoire est la découverte d’un nouveau mode de signalisation par transfert intercellulaire des facteurs de transcription de la classe des homéoprotéines et l’étude du rôle de cette signalisation au cours du développement et chez l’adulte. À partir de l’analyse du mécanisme de transfert de ces protéines, son laboratoire a découvert les premiers peptides capables de traverser les membranes et de servir de vecteurs pour l’adressage intracellulaire de substances pharmacologiques. Après sa thèse dans le domaine de la traduction génétique en 1976, il s'oriente vers la neurobiologie en travaillant avec Jacques Glowinski au Collège de France sur le développement et la maturation in vitro des neurones dopaminergiques du mésencéphale. Son laboratoire ayant déménagé à l'École normale supérieure, il s'intéresse alors aux signaux moléculaires responsables de certains processus de morphogenèse neuronale et souligne en particulier, dès 1991, le rôle dans ces phénomènes, de certains facteurs de transcription à homéo-domaine (ayant un domaine de fixation à l'ADN spécifique de la famille des homéoprotéines). Il propose que des cascades de régulation de gènes encodant les homéoprotéines, dont les gènes homéotiques (notamment, les gènes de la famille Hox), participent à de nombreuses étapes de la différenciation neuronale, telle par exemple la croissance des neurites et l'établissement de la polarité neuronale. Cependant, allant à l'encontre d'un certain nombre de connaissances, voire de dogmes, dans le domaine de la biologie moléculaire, il rapporte que plusieurs homéo-domaines, mais aussi des homéoprotéines entières, comme la protéine Hox5, sont internalisées par les cellules. Il émet alors l'hypothèse d'une signalisation par transfert intercellulaire d'homéoprotéine, ce qui implique la sécrétion et l'internalisation de ces facteurs avec des effets sur le développement et la physiologie des cellules receveuses. Pour le démontrer, il s'intéresse avec son équipe à trois homéoprotéinesEngrailed, Pax6 et Otx2 impliquées dans la morphogenèse et la physiologie de structures cérébrales spécifiques. A la suite de travaux préliminaires démontrant que ces facteurs de transcription sont effectivement sécrétés dans le milieu extracellulaire et capturés par des neurones en coculture, son équipe démontre l'implication du transfert de ces trois protéines dans la migration cellulaire, le guidage axonal et la plasticité cérébrale. La grande conservation des séquences de sécrétion et d'internalisation et la démonstration du transfert intercellulaire pour une dizaine de ces facteurs de transcription suggèrent que cette propriété de transfert et de signalisation pourrait être étendue aux quelques 200 homéoprotéines encodées dans le génome. Par ailleurs, Alain Prochiantz et son équipe se sont appuyés sur les propriétés "passe-membrane" d'Engrailed et Otx2 pour les utiliser comme protéines thérapeutiques dans des modèles murins de la maladie de Parkinson et du glaucome. Alain Prochiantz poursuit des travaux en génétique du développement, qui visent à comprendre l'évolution de la complexité morphologique des organismes et les mécanismes de leur développement. Il oriente ses recherches vers les aspects physiologiques de ses découvertes moléculaires fondamentales, notamment pour la compréhension des processus de plasticité neuronale, de migration cellulaire et de guidage axonal. L'ensemble des travaux d’Alain Prochiantz sur la morphogenèse cérébrale lui a valu de recevoir le grand prix Inserm 2011. Il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages destinés à un public plus large, notamment sur le cerveau, et participe à des mises en scène de théâtre à caractère scientifique. Avec l'auteur et metteur en scène Jean-François Peyret, ils ont écrit plusieurs pièces de théâtre : la Génisse et le pythagoricien (2002), Les variations Darwin (2005) et Ex vivo/in vitro (2011).

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Alain Prochiantz, le rêveur de science

A force de chercher à savoir comment se forment les organes, sujet de sa leçon inaugurale au Collège de France, le neurobiologiste en est venu à vouloir comprendre comment l'on pense en science. Il a trouvé : en poète.

Par Paul Benkimoun, Le Monde, 3 octobre 2007

C'est l'histoire d'un homme qui lit beaucoup. Depuis toujours. La lecture conçue comme une sorte de conversation amicale avec les scientifiques-écrivains qui l'ont précédé. Ou comme un héritage fécond, prolongé par les spectacles de théâtre qu'il a coécrits avec le metteur en scène Jean-François Peyret. Alain Prochiantz est docteur en biochimie et spécialiste de la biologie du développement. C'est à ce titre qu'il devait donner sa leçon inaugurale au Collège de France, jeudi 4 octobre, sur "les processus morphogénétiques", décrivant la manière dont se forment les organes. Au premier chef, le cerveau, "ce drôle d'organe, fait de matière molle". Il précise : "Mon cerveau sait ce que je pense, mais je ne sais pas ce que pense mon cerveau." Voilà qui passionne celui qui se dit "intéressé, dans la science, par l'invisible sous le visible". Alain Prochiantz est volubile mais précis, cultivé et caustique. Il n'en est pas pour autant "un austère qui se marre". Avec un brin de provocation, il se définit lui-même ainsi : "Je suis tout sauf un puritain, dans la vie comme en science." Fils d'un couple de médecins, ce Parisien de toujours a des origines mêlées : Arméniens, juifs de Lettonie et du Pays basque, Français de la deuxième génération... Athée invétéré, né au croisement de trois religions - juive, catholique et orthodoxe -, il s'est tout de même trouvé une croisade : faire perdre à la science son caractère sacré. Une démarche qu'il compare, toujours provocateur, à celle de Sade. "Sade est l'un des plus grands philosophes de la nature. Il l'a désacralisée." En hommage au marquis, il a intitulé le premier de ses nombreux ouvrages édités par Odile Jacob, La Biologie dans le boudoir. La forme des organes et leur développement sont progressivement devenus "la recherche de sa vie" au gré de rencontres, de cours et de lectures. Faute de place dans un laboratoire de neurosciences, il assure avoir choisi la biologie moléculaire "parce que cela faisait moderne".Mais c'est au Massachusetts Institute of Technology (MIT), qu'il fait une rencontre décisive, celle d'un auteur et d'un livre, On Growth and Form publié en 1917, par D'Arcy Thompson, et consacré au développement de la forme des êtres vivants. De retour au bercail et aux neurosciences, il entre dans le laboratoire de Jacques Glowinski au Collège de France et se consacre au changement de forme des neurones. A l'époque, Alain Prochiantz éprouve une véritable "fascination" pour les cours de François Jacob au Collège de France. Le Prix Nobel évoquait notamment des gènes découverts au milieu des années 1980, les "homéogènes", dont la mutation entraîne une modification de la forme et de la position d'un organe. Ainsi, une mouche peut se retrouver avec une patte à la place d'une antenne ou une aile là où devrait se trouver un oeil.

Devenu entre-temps directeur d'unité à l'Ecole normale supérieure, Alain Prochiantz formula alors l'hypothèse que ces mêmes gènes régulaient la forme des organes et celle des cellules, dont les neurones. "Et c'est là que ça s'est gâté", raconte-t-il. A l'encontre des dogmes en vigueur, les expérimentations pratiquées dans son laboratoire accréditent l'idée que deux cellules se communiquent une information de position en échangeant une protéine nucléaire et répondent par un changement de forme. "Un type sensé aurait conclu qu'il s'agissait d'un artefact ou aurait fait semblant de n'avoir rien vu. Naïvement, avec Alain Joliot et Michel Volovitch, nous avons creusé l'hypothèse. Ne pas le faire aurait été immoral." Tombé amoureux de cette histoire, Alain Prochiantz s'est obstiné. Depuis, les données scientifiques se sont accumulées pour étayer son hypothèse. Pour autant, il refuse de se laisser aller à une vision paranoïaque, quasi mystique, d'une science bardée de certitudes : "Les scientifiques sont des gens qui doutent énormément." Avant que son hypothèse ne commence à être confirmée, Alain Prochiantz s'interrogeait : "Où est-ce que je me suis trompé ? Cela a débouché sur la question : "Comment ai-je trouvé ?"" Cette envie de "comprendre comment l'on pense en science" le conduit à se plonger dans la lecture du philosophe français Georges Canguilhem et de ses réflexions sur l'histoire de l'embryologie, comme il s'était plongé dans Claude Bernard. "Lire Darwin, Claude Bernard ou Alan Turing, cela vous remet à votre place, mais sans vous écraser. Ils ont une légèreté qui vous élève, vous conforte." C'est précisément à propos d'Alan Turing, mathématicien mais aussi biologiste, inventeur du terme "morphogène", qu'Alain Prochiantz est sollicité par l'écrivain et metteur en scène Jean-François Peyret. Une collaboration qui a débouché sur le spectacle Turing-Machine (créé en 1999 avec la participation artistique du Jeune Théâtre national). "Turing est un génie qui a éclairé ce qui se passait dans mon labo. C'est le plus grand poète du XXe siècle", affirme Alain Prochiantz. D'autres spectacles ont suivi, dont Les Variations Darwin. Le prochain sera consacré à Galilée et, cette fois, la physicienne et philosophe Françoise Balibar s'est jointe à l'équipe. La création aura lieu en février 2008 au Théâtre national de Strasbourg et sera reprise au Théâtre de l'Odéon à Paris en mars. Leur méthode de travail est bien établie. Prochiantz intervient le premier. Il écrit, puis, à partir de leurs séances de travail, Peyret écrit une "partition zéro", qu'il livre à ses acteurs. Ceux-ci improvisent. Vont ainsi naître plusieurs générations de partitions jusqu'au numéro 6 ou 7. "A partir de là, on ne bouge plus. Je me suis toujours interdit d'intervenir sur les répétitions sans que Jean-François me l'ait demandé", précise le scientifique. Pour Peyret, ce que fait Alain Prochiantz est "de la science continuée par d'autres moyens. Il ne veut pas être pris pour un scientifique "honnête homme" ou un esthète. Il a compris qu'il pouvait faire de la science autrement". Le scientifique voit dans cette collaboration une manière de rendre compte du caractère poétique de la science. "Il y a une part d'intuition, de rêverie dans la science, même si, à un moment, cela devient de la pure logique. Il y a quelque chose de l'ordre de la littérature. Jean-François me donne cet espace où je peux rêver", avoue Alain Prochiantz. Il le pousse aussi à la lecture intégrale. "Je n'aurais jamais lu tout Darwin sans Jean-François, seulement quelques oeuvres", reconnaît-il. Les livres, toujours les livres.

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(notice Inserm)

Les travaux d'Alain Prochiantz et de ses collaborateurs ont donné lieu à la publication de plus de 220 articles originaux dans des revues scientifiques internationales, à des ouvrages et à des dépôts de brevets.

Sélection des principales publications

  • Prochiantz A, di Porzio U, Kato A, Berger B, Glowinski J. In vitro maturation of mesencephalic dopaminergic neurons from mouse embryos is enhanced in presence of their striatal target cells. Proc Natl Acad Sci USA 76(10): 5387-91, 1979.
  • di Porzio U, Daguet MC, Glowinski J, Prochiantz A. Effect of striatal cells on in vitro maturation of mesencephalic dopaminergic neurones grown in serum-free conditions. Nature 288(5789): 370-3 1980.
  • Prochiantz A, Daguet, MC, Herbet, A, Glowinski, J. Specific stimulation of in vitro maturation of dopaminergic neurons by striatal membranes. Nature 293, 570-2, 1981.
  • Nowak L, Bregestovski P, Ascher P, Herbet A, Prochiantz A. Magnesium gates glutamate-activated channels in mouse central neurones. Nature 307(5950): 462-5, 1984.
  • Denis-Donini S, Glowinski J, Prochiantz A. Glial heterogeneity may define the three-dimensional shape of mouse mesencephalic dopaminergic neurones. Nature 307(5952): 641-3, 1984.
  • Chamak B, Fellous A, Glowinski J, Prochiantz A. MAP2 expression and neuritic outgrowth and branching are coregulated through region-specific neuro-astroglial interactions. J Neurosci 7(10): 3163-70, 1987.
  • Joliot A, Pernelle C, Deagostini-Bazin H, Prochiantz A. Antennapedia homeobox peptide regulates neural morphogenesis. Proc Natl Acad Sci USA 88(5): 1864-8, 1991.
  • Lochter A, Vaughan L, Kaplony A, Prochiantz A, Schachner M, Faissner A. J1/tenascin in substrate-bound and soluble form displays contrary effects on neurite outgrowth. J Cell Biol 113(5): 1159-71, 1991.
  • Derossi D, Joliot AH, Chassaing G, Prochiantz A. The third helix of the Antennapedia homeodomain translocates through biological membranes. J Biol Chem 269(14): 10444-50, 1994.
  • Allinquant B, Hantraye P, Mailleux P, Moya K, Bouillot C, Prochiantz A. Downregulation of amyloid precursor protein inhibits neurite outgrowth in vitro. J Cell Biol 128(5): 919-27, 1995.
  • Derossi D, Calvet S, Trembleau A, Brunissen A, Chassaing G, Prochiantz A. Cell internalization of the third helix of the Antennapedia homeodomain is receptor-independent. J Biol Chem 271(30): 18188-93, 1996.
  • Troy CM, Stefanis L, Prochiantz A, Greene LA, Shelanski ML. The contrasting roles of ICE family proteases and interleukin-1beta in apoptosis induced by trophic factor withdrawal and by copper/zinc superoxide dismutase down-regulation. Proc Natl Acad Sci USA 93(11): 5635-40, 1996.
  • Troy CM, Derossi D, Prochiantz A, Greene LA, Shelanski ML. Downregulation of Cu/Zn superoxide dismutase leads to cell death via the nitric oxide-peroxynitrite pathway. J Neurosci 16(1):253-61, 1996.
  • Joliot A, Maizel A, Rosenberg D, Trembleau A, Dupas S, Volovitch M, Prochiantz A. Identification of a signal sequence necessary for the unconventional secretion of Engrailed homeoprotein. Curr Biol 8(15):856-63, 1998.
  • Caillé I, Allinquant B, Dupont E, Bouillot C, Langer A, Müller U, Prochiantz A. Soluble form of amyloid precursor protein regulates proliferation of progenitors in the adult subventricular zone. Development 131(9): 2173-81, 2004.
  • Brunet I, Weinl C, Piper M, Trembleau A, Volovitch M, Harris W, Prochiantz A, Holt C. The transcription factor Engrailed-2 guides retinal axons. Nature 438(7064): 94-8, 2005.119-20, 2007.
  • Sugiyama S, Di Nardo AA, Aizawa S, Matsuo I, Volovitch M, Prochiantz A, Hensch TK. Experience-dependent transfer of Otx2 homeoprotein into the visual cortex activates postnatal plasticity. Cell 134(3): 508-20, 2008.
  • Wizenmann A, Brunet I, Lam J, Sonnier L, Beurdeley M, Zarbalis K, Weusenhorn-Vogt D, Weinl C, Dwivedy A, Joliot A, Wurst W, Holt C, Prochiantz A. Extracellular Engrailed participates in the topographic guidance of retinal axons in vivo. Neuron 64: 355-66, 2009.
  • Alvarez-Fischer D, Fuchs J, Castagner F, Stettler O, Massiani-Beaudoin O, Moya KL, Bouillot C, Oertel WH, Lombès A, et al. Engrailed protects mouse midbrain dopaminergic neurons against mitochondrial complex I insults. Nat Neurosci 14(10): 1260-6, 2011.
  • Beurdeley M, Spatazza J, Lee HHC, Sugiyama S, Bernard C, Di Nardo AA, Hensch TK, Prochiantz A. Otx2 binding to perineuronal nets persistently regulates plasticity in the mature visual cortex. J. Neurosci 32: 9429-37, 2012.
  • Spatazza J, Lee HHC, Di Nardo AA,Tibaldi L, Joliot A, Hensch TK, Prochiantz A. Choroid plexus-derived Otx2 homeoprotein constrains adult cortical plasticity. Cell Reports 3: 1815-23, 2013. 
  • Bernard C, Kim HT, Torero Ibad R, Lee EJ, Simonutti M, Picaud S, Acampora D, Simeone A, Di Nardo AA, Prochiantz A, et al. Moya KL, Kim JW. Graded Otx2 activities demonstrate dose-sensitive eye and retina phenotypes. Hum Mol Genet 1; 23(7):1742-53, 2014. doi: 10.1093/hmg/ddt562. Epub 2013 Nov 13.
  • Huettl RE, Luxenhofer G, Bianchi E, Haupt C, Joshi R, Prochiantz A, Huber AB. Engrailed 1 mediates correct formation of limb innervation through two distinct mechanisms. PLoS One 24; 10(2):e0118505, 2015. doi: 10.1371/journal.pone.0118505.
  • Bernard C, Vincent C, Testa D, Bertini E, Ribot J, Di Nardo AA, Volovitch M, Prochiantz A. A Mouse Model for Conditional Secretion of Specific Single-Chain Antibodies Provides Genetic Evidence for Regulation of Cortical Plasticity by a Non-cell Autonomous Homeoprotein Transcription Factor. PLoS Genet 12; 12(5):e1006035, 2016. doi: 10.1371/journal.pgen.1006035. eCollection 2016 May
  • Blaudin de Thé FX, Rekaik H, Peze-Heidsieck E, Massiani-Beaudoin O, Joshi RL,  Fuchs J, Prochiantz A. Engrailed homeoprotein blocks degeneration in adult dopaminergic neurons through LINE-1 repression. EMBO J 1; 37(15). pii: e97374. doi: 10.15252/embj.201797374, 2018. Epub 2018 Jun 25.

Sélection de revues

  • Derossi D, Chassaing G, Prochiantz A. Trojan peptides: the penetratin system for intracellular delivery. Trends Cell Biol 8(2):84-7, 1998.
  • Prochiantz A. Messenger proteins: homeoproteins, TAT and others. Curr Opin Cell Biol 12(4): 400-6, 2000.
  • Prochiantz A, Joliot A. Can transcription factors function as cell-cell signalling molecules? Nat RevMol Cell Biol 4(10):814-9, 2003.
  • Joliot A, Prochiantz A. Transduction peptides: from technology to physiology. Nat Cell Biol 6(3): 189-96, 2004.
  • Brunet I, Di Nardo AA, Sonnier L, Beurdeley M, Prochiantz A. Shaping neural pathways with messenger homeoproteins. Trends in Neurosci. 30: 260-7, 2007.
  • Spatazza J, Di Lullo E., Joliot A, Dupont E, Moya KL, Prochiantz A. Homeoprotein signaling in development health and disease: a shaking of dogmas offers challenges and promises from bench to bed. Pharmacological Rev. 65: 90-104, 2013.
  • Prochiantz A, Di Nardo AA. Homeoprotein signaling in the developing and adult nervous system. Neuron 4; 85(5): 911-25, 20015. doi: 10.1016/j.neuron.2015.01.019.

Ouvrages

  • Prochiantz A. Les stratégies de l'embryon, PUF, Paris, 1987.
  • Prochiantz A. La construction du cerveau, Hachette, Paris, 1989.
  • Prochiantz A. Claude Bernard : la révolution physiologique, PUF, Paris, 1990.
  • Prochiantz A. La biologie dans le boudoir. Odile Jacob, Paris, 1995.
  • Prochiantz A. Les Anatomies de la pensée - À quoi pensent les calamars ? Odile Jacob, Paris, 1997.
  • Prochiantz A. Machine-esprit. Odile Jacob, Paris, 2001.
  • Prochiantz A, Peyret JF. La Génisse et le Pythagoricien - Traité des formes. Odile Jacob, Paris, 2002.
  • Peyret J, Prochiantz A. Les Variations Darwin. Collection Sciences, Odile Jacob, Paris, 2005.
  • Prochiantz A. Géométries du vivant. Collection Leçons inaugurales du Collège de France, Fayard, Paris, 2008.
  • Thompson AW, John Tyler Bonner JT, Prochiantz AForme et croissance. Le Seuil, Paris, 2009).
  • Prochiantz A. Darwin : 200 ans. Collection Collège de France, Odile Jacob, Paris, 2010.
  • Prochiantz A.Génétique, évolution, développement. Editions De vive voix, 2010.
  • Prochiantz A.Qu'est-ce que le vivant ? Collection Les livres du nouveau monde, Le Seuil, Paris, 2012.

Brevets

  • A Prochiantz, A Joliot. Nouveaux facteurs de croissance neurotropes comprenant un peptide homéoboîte. Priority June 1990 N° 9006912. Extensions to European countries, Switzerland, Japan, USA and South Korea.
  • A Prochiantz, G Chassaing. Peptides utilisables pour l'adressage intracellulaire de molécules actives. Priority October 1995 N° 95 11714. Extensions to European countries, Switzerland, Japan, USA and South Korea
  • W Wurst, A Prochiantz. Method for the identification of target genes of transcription factors. Priority September 1997 N° 197 40 578.9-41. PLA 97A5. Extensions to European countries, Switzerland, Japan, USA and South Korea.
  • B Allinquant, A Prochiantz. Nouvelles applications de peptides issus du domaine cytoplasmique du précurseur de la protéine amyloïde. Priority July 1999 N° 99 09929
  • E Dupont, A Joliot and A Prochiantz. Vecteurs de transport à travers un épithélium à jonctions serrées. 20 novembre 2000, N° 0014945
  • E Dupont, A Joliot, A Trembleau, M Volovitch and A Prochiantz. Expression cellulaire et tissulaire de gènes introduits par des phages cargos. Janvier 2003, N° 030093
  • A Prochiantz, M Volovitch, L Sonnier and B Lesaffre. Peptides modulateurs de la transcription.Mai 2003. N°0306023.
  • A Prochiantz, M Volovitch. Utilisation thérapeutique de la protéine Engrailed comme anxiolytique. Février 2006. N° 0601749.
  • A Prochiantz, K Moya. Utilisation d’une Homéoprotéine de la famille Bicoïd pour le traitement du Glaucome. 9 janvier 2008, N° 08/00110.
  • A Prochiantz, M Beurdeley, A Di Nardo. Polypeptides d’adressage spécifique à des cellules cibles d’Otx2. 19 janvier 2009, N° FR 09/00217. In the International phase (PCT).
  • A Prochiantz, K Moya, R Joshi, 2012. Use of Engrailed for increasing dopamine synthesis by dopaminergic neurons. PCT/IB2012/050949.